
Gabriel Mbairobé, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) depuis le 4 janvier 2019, est en charge de la productivité du secteur rural qui figure parmi les priorités du Gouvernement au cours du triennat 2023-2025.
Né le 3 février 1958 à Garoua, Gabriel Mbairobe a fait ses études supérieures à l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé où il a obtenu son diplôme d’Ingénieur en électromécanique. Il est recruté par la Société de Développement du Coton du Cameroun (SODECOTON) début 1984. Spécialiste en montage des usines égraineuses, il est considéré comme étant celui qui a accompagné la plupart des projets d’installation des nouvelles usines de cette société d’Etat.
Parallèlement à ses activités professionnelles, Gabriel Mbairobe s’est lancé en politique très tôt. Il a été Président du Comité de base de Roumde Adjia dans les années 1990. Il est élu Conseiller Municipal à la Commune de Garoua 1er en 2013 puis Président de Sous-section de Roumde Adjia-Reyre Petit Paris. Il est également Chef de 3ème degré au quartier Lakaré à Yelwa.
Alors en poste comme Directeur des Industries cumulativement avec les fonctions de Point Focal à la Commission Centrale de Passation de Marchés et Approvisionnements Généraux et représentant du Maître d ́Ouvrage au sein de la Commission Interne de Passation des Marchés de la SODECOTON, il est nommé le 4 janvier 2019, par Décret du Président de la République, S.E.M. Paul Biya, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural dans le Gouvernement de Joseph Dion Ngute.
Gabriel Mbairobe s’est emparé de la problématique du développement des chaînes de valeurs pour créer la richesse et les emplois, en s’appuyant sur une composante importante, celle de la formation des jeunes et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Avec une proposition de budget de près de 95 milliards de FCFA pour l’exercice 2023, le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural souhaite réaliser les projets de son département ministériel. Parmi les initiatives recensées, on note l’implémentation effective de la politique d’import – substitution. Elle cible des spéculations telles que : le riz, le maïs, le mil, le sorgho et l’huile de palme. Le Ministre compte subventionner le prix de l’engrais à 30% et fournir les semences améliorées aux producteurs et a consenti 14 milliards FCFA pour soutenir le prix de 50 000 tonnes d’engrais pour la production vivrière et 4,5 milliards de FCFA pour soutenir la production de semences améliorées. 2023 s’annonce donc comme une année de grands investissements au niveau du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Pour attirer le secteur privé à investir dans l’agriculture, le Ministre a levé des verrous avec la mise à disposition des réserves foncières tout en n’excluant pas l’apport des investisseurs étrangers. Le projet de création d’une réserve foncière de 400 000 hectares sur le corridor Batchenga-Ngaoundéré s’inscrit dans le cadre de la politique dite d’import-substitution en vigueur depuis 2021, et qui vise à densifier la production agricole du Cameroun, à redynamiser le secteur et à amorcer la transformation locale.
Gabriel Mbairobe parle couramment français, anglais, fufulde et laka. Cet ingénieur a, par ailleurs, une haute maîtrise de l’informatique.